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Antidépresseurs et grossesse : quelles précautions prendre

25 octobre 2012

Les antidépresseurs, remède miracle pour les femmes ?

Selon une étude américaine, un antidépresseur réveillerait la libido de femmes ayant des troubles du désir sexuel. Quelques jours plus tard, une autre étude américaine attribuait à cette classe de médicaments des propriétés calmantes contre les bouffées de chaleur. Alors, les antidépresseurs sont-ils un vrai remède miracle ou simplement un sujet à la mode ?

Les troubles du désir sexuel toucheraient essentiellement les femmes. Elles seraient ainsi 20 % aux Etats-Unis à éprouver un manque de désir. L'explication de ces troubles n'est pas complètement connue, même si l'on sait qu'ils peuvent être favorisés par le stress ou la dépression. La dépression et le stress. Le médicament contre la dépression. La vie après la dépression. Des problèmes hormonaux ou une mauvaise entente dans le couple peuvent également être mis en cause.

Deux fois plus de désir

Une étude américaine, présentée lors du congrès 2000 de l'American Psychiatric Association, pourrait apporter une solution aux femmes touchées par ces troubles. Selon celle-ci, un antidépresseur pourrait réveiller la libido féminine. Cette étude a été réalisée auprès de 51 femmes. Toutes avaient en commun de présenter peu ou pas de désirs et d'activités sexuels. Les chercheurs leur ont d'abord administré un placebo pendant quatre semaines, puis un antidépresseur pendant les quatre semaines suivantes. Dès la prise de l'antidépresseur, quinze de ces femmes auraient alors vu leur désir sexuel augmenter.

Elles seraient passées d'une période de désir sexuel en moyenne toutes les deux semaines à plus de deux par quinzaine. Selon l'étude, le principe actif de cet antidépresseur, le bupropion, agit en augmentant la libération de dopamine dans le cerveau. Or la dopamine est l'une des substances qui interviendrait dans les mécanismes du désir sexuel.

Des résultats qui demandent confirmation

Bien sûr, il convient de considérer cette étude avec précaution. D'abord, l'effectif de l'étude est assez faible. De plus le taux de réponses est peu élevé et pourrait s'expliquer par un effet placebo. Il convient d'ailleurs d'émettre des réserves quant à la méthode utilisée.

L'une des méthodes les plus fiables est celle du double aveugle : un groupe de personnes est traité avec le produit alors que le groupe témoin prend un placebo. Ensuite les résultats sont comparés. Pourquoi double aveugle ? Parce que ni les patients, ni les médecins ne savent qui prend un placebo et qui prend un produit réel.

Ici, la méthode utilisée (le même groupe prend un placebo puis le médicament), risque d'introduire de faux résultats : plus la personne suit un traitement long, plus elle risque de se persuader de son effet, ce qui pourrait expliquer l'amélioration du désir au bout de quatre semaines.

Une autre explication pourrait tout simplement être une dépression masquée déjà présente chez les patientes : l'une des conséquences de la dépression est parfois la baisse du désir. Soigner cette dépression entraînerait donc une amélioration du désir, sans forcément de lien direct entre l'antidépresseur et la libido.
Enfin, il faut savoir que cette recherche a été financée par le groupe pharmaceutique qui fabrique cet antidépresseur.

Deux fois moins de bouffées de chaleur

Selon une autre étude américaine, présentée en mai lors du congrès 2000 de l'American Society of Clinical Oncology, un autre antidépresseur pourrait avoir quant à lui un effet sur les bouffées de chaleur liées à la ménopause. Selon cette étude, menée sur 229 femmes, la venlafaxine, administrée à raison de 75 milligrammes par jour, aurait permis de faire baisser de 62 % la fréquence et l'intensité des bouffées de chaleur.

Selon les chercheurs, le mécanisme d'action n'a pas encore été identifié. L'aide en cas de stress. Le jugement porté sur soi-même en cas de dépression. Comment lutter contre la dépression. Pour eux, ce traitement par antidépresseur permettrait de soulager les problèmes liés à la ménopause chez les femmes pour lesquelles les traitements hormonaux habituels sont contre-indiqués. L'antidépresseur n'agirait pas en soignant une dépression sous-jacente : aucune des femmes de l'étude ne présentait de signes cliniques de dépression. De plus, il permettrait de soigner les hommes qui ont subi une castration chimique ou chirurgicale et qui éprouvent ces mêmes bouffées de chaleur.

Cette étude semble plus fiable que la précédente : réalisée selon la méthode du double aveugle, elle incluait un groupe de contrôle qui prenait un placebo. Néanmoins, plusieurs effets secondaires ont été relevés : nausées, problèmes d'appétit… et une baisse du désir sexuel !

Contre les baisses de désir, les bouffées de chaleur, les coups de blues, les antidépresseurs pourront bientôt révéler d'autres vertus. Ces résultats devront cependant être confirmés avant que ces médicaments ne puissent opérer cette surprenante reconversion.

 

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25 octobre 2012

Antidépresseurs : des vertus insoupçonnées ?

Contrairement à ce que leur nom laisse penser, les antidépresseurs ne soignent pas uniquement la dépression ! Ils peuvent avoir un intérêt pour faire face à de nombreux problèmes de santé et plusieurs études leur ont trouvé de nouvelles vertus ! Tour d’horizon…

Les antidépresseurs possèdent de nombreuses propriétés intéressantes. Leurs effets font d’ailleurs l’objet de nombreuses recherches.

Pour le sevrage tabagique

L’exemple le plus récent d’utilisation "alternative" d’un antidépresseur est le fameux Zyban ® (bupropion). Depuis longtemps utilisé aux Etats-Unis dans les problèmes dépressifs, ce composé s'est révélé avoir d'autres propriétés plus surprenantes : il constitue une aide précieuse lors du sevrage tabagique. Comment sortir de la dépression d'une façon indépendante. Comment se libérer de la dépression. Les antidépresseurs. Les études d'efficacité montrent que son taux de réussite serait même supérieur à celui des substituts nicotiniques de type patch (18 % contre 10 %).

Contre les risques d’infarctus

Toujours chez les fumeurs, le Prozac ®, l’un des antidépresseurs les plus prescrits dans le monde, vient peut-être de trouver une nouvelle application. Selon le professeur Kimmel*, de l'Université de la Pennsylvanie, "la pilule du bonheur", diminuerait de 65 % le risque d’infarctus chez les fumeurs. Pour le chercheur, le Prozac, et les médicaments de la même famille (les inhibiteurs spécifiques de la recapture de la sérotonine), grâce leur action anti-coagulante réduiraient le risque de formation de caillots à l’origine des accidents cardiaques. A moins qu’en agissant simplement sur les troubles de l’humeur, le Prozac réduise indirectement le risque d’infarctus. En effet, les personnes dépressives sont deux fois plus exposées aux accidents cardiaques.

Curieusement, de précédentes études semblaient au contraire indiquer que d'autres types d’antidépresseurs pouvaient entraîner des troubles du rythme cardiaque. Si le Prozac peut donc aider les fumeurs, la meilleure solution est tout de même d’arrêter la cigarette !

Contre le syndrome prémenstruel

De nombreuses femmes souffrent de troubles avant ou pendant les règles. Souvent, ceux-ci sont peu intenses, c’est pourquoi elles n’éprouvent même pas le besoin d’en parler à leur médecin. Mais parfois la gêne est considérable et peut empêcher toute vie sociale. Des médicaments dirigés contre les principaux symptômes peuvent apporter un certain soulagement. Dans le cas des troubles de l’humeur, plusieurs études ont montré sans conteste l’efficacité des fameux inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine. Cependant un tel traitement ne peut s’adresser qu’à des syndromes sévères.

Contre l’hémiplégie

Après un accident vasculaire cérébral, l’une des conséquences peut-être une hémiplégie, c’est-à-dire une paralysie partielle. Or une équipe de l'INSERM (unité 455 de neuro-imagerie fonctionnelle) à Toulouse vient de montrer qu'une seule injection d’un antidépresseur (toujours le Prozac !) améliore les fonctions motrices chez les patients hémiplégiques à la suite d'une attaque cérébrale. Les molécules de cette famille d'antidépresseurs activeraient des neurones, normalement inactifs, qui prendraient le relais des régions cérébrales endommagées.

Pour retrouver le calme

L’hyperactivité de l’enfant est un sujet dont il est de plus en plus question aujourd’hui. Si le médicament phare, surtout aux USA est la Ritaline (méthylphénidate), les antidépresseurs sont parfois utilisés lorsque le trouble est en rapport avec un état dépressif. Ainsil'imipramine est efficace dans 75 % des cas. De plus, l'utilisation des antidépresseurs présente plusieurs avantages sur les psychostimulants : durée d'action plus prolongée, pas de troubles du sommeil… Cependant l'efficacité s'estomperait après 8 à 10 semaines de traitement.

Les antidépresseurs et la boulimie

Contre la boulimie, les antidépresseurs peuvent être efficaces de manière temporaire. Mais ils n'empêchent pas les récidives. Ils doivent donc accompagner une prise en charge diététique et psychologique. Ce soutien psychologique et comportemental reste indispensable.

Contre la douleur

L’arsenal antidouleur ne se limite pas aux anti-inflammatoires et aux dérivés morphiniques. Des antidépresseurs sont fréquemment prescrits à des personnes ne présentant pas de problèmes dépressifs, mais souffrant de douleurs neurologiques ou articulaires. De même, relaxation et sophrologie peuvent contribuer à diminuer le vécu douloureux et l’acupuncture est habituelle.

Antidépresseurs et Parkinson

S’il n’existe pas de traitement curatif contre Parkinson à l’heure actuelle, plusieurs médicaments peuvent diminuer les symptômes. C’est le cas des antidépresseurs tricycliques. Les catégories de dépressions et leur traitement. Les moyens contre la dépression. La dépression et le stress. En effet, ceux-ci ont des propriétés anticholinergiques et antidépressives qui améliorent l’état de santé des malades.

Ejaculation prématurée

Pour traiter les patients souffrant d’éjaculation précoce des antidépresseurs peuvent être prescrits afin de retarder le moment de l’éjaculation. Et cela semble marcher, puisque l’on obtient 70 à 100 % d’efficacité selon les médicaments.

Fatigue chronique

Le syndrome de fatigue chronique est reconnu dans la plupart des pays anglo-saxons, mais reste bien souvent ignoré en France. Le traitement outre-atlantique fait généralement appel aux antidépresseurs associés à une psychothérapie.

Les antidépresseurs semblent donc efficace contre de nombreux maux. Néanmoins, l’automédication est à proscrire et vous ne devez les utiliser que sous contrôle médical strict.

25 octobre 2012

Antidépresseurs et grossesse : quelles précautions prendre ?

La grossesse est une période particulière durant laquelle il convient de protéger bébé. De nombreux médicaments sont ainsi déconseillés. Mais qu’en est-il des antidépresseurs ? Faut-il arrêter le traitement en cas de grossesse, au risque de rechuter ? Comment préserver au mieux le futur enfant mais aussi la maman ? A lire pour une grossesse sans nuage !

 

On a longtemps cru que la grossesse était un facteur protecteur contre la dépression. Mais le bonheur de devenir maman ne parvient pas toujours à lutter contre les idées noires. Dans ce cas, peut-on avoir recours aux antidépresseurs ? Les pilules contre la dépression. Est-ce que la dépression est une maladie. Les signes du stress.

Quels risques en début de grossesse ?

Plusieurs femmes tombent enceintes alors qu’elles sont sous antidépresseurs. Mais il faut vous rassurer si c’est votre cas : a priori, les antidépresseurs récents comportent peu de risques pour le bébé. Une compilation des études sur le sujet, portant sur plusieurs molécules (citalopram, fluoxétine, fluvoxamine, paroxétine, sertraline,venlafaxine principalement) a montré que le risque de malformation n’était pas plus élevé que dans la population générale. Il n’y a pas non plus a priori d’influence sur le poids de naissance ou le risque de prématurité.

Des complications à la naissance ?

Si les risques sur le développement du bébé sont donc minimes, le débat fait rage en revanche sur les complications à la naissance. La prise d’antidépresseurs durant le 3etrimestre de grossesse semblait en effet exposer à des risques de prématurité, des troubles respiratoires, une hypoglycémie et des convulsions. Des troubles du sommeil ou une hyperactivité sont également rapportés. Pour certains scientifiques, ces symptômes s’apparenteraient à un syndrome de sevrage lié à la fin de l’exposition aux médicaments au travers du placenta.  Ces problèmes disparaîtraient alors dans les semaines qui suivent la naissance. Dans tous les cas, la classe des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine semblent moins délétères que les antidépresseurs dits "tricycliques".

Et il ne semble dans tous les cas pas y avoir d’effets à long terme des antidépresseurs durant la grossesse chez les enfants. Les études ne retrouvent pas de troubles du comportement, de baisse de Q.I. ou de développement du langage en grandissant.

Allaiter sans risque

En ce qui concerne l’allaitement, les antidépresseurs sont déconseillés car dans les premières semaines de vie, le système digestif du bébé est fragile et son foie notamment aura des difficultés à éliminer les médicaments. Les antidépresseurs. Comment sortir de la dépression d'une façon indépendante. Les préparations contre le stress. Si l’emploi de ces produits est indispensable, la paroxétine et la sertraline semblent les plus indiquées, leur passage dans le lait maternel étant plus faible.

Une psychothérapie avant tout

Les risques des antidépresseurs sont donc relativement faibles durant la grossesse. Mais pour ne pas exposer inutilement le foetus, les autorités sanitaires préconisent de privilégier les psychothérapies seules en première intention. Et si les différentes approches ne fonctionnent pas, alors seulement la prise d’antidépresseurs peut-être envisagée. Car il est clair qu’une maman heureuse est essentielle pour le développement du bébé !

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